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Le frelon asiatique : qui est-ce ?
Cet insecte originaire de l'Asie, a été repéré en France en novembre 2005 dans le Lot-et- Garonne. En juin 2006 quelques frelons asiatiques ( vespa velutina negrithorax) sont observés devant les ruches, sans inquiéter les apiculteurs. A l’automne plusieurs nids sont observés après la chute des feuilles en Dordogne, dans le Lot-et-Garonne, en Gironde.
Un danger pour les ruches :
Assez rapidement les apiculteurs mesure que cet insecte est un danger pour les ruches :
Afin de nourrir ses larves, Vespa velutina recherche des sources de protéine. Au printemps, les larves de quelques insectes suffisent, mais quand sa colonie devient plus importante, il lui faut davantage de proteïne... Il se retrouve alors devant les ruches où il capture les ouvrières, les découpe et les porte à son nid… la présence d’un seul frelon à la fois ne semble pas poser de gros problème, mais si 5 ou 6 frelons sont présents simultanément, l’attaque est massive et conduit la ruche à la mort en une à deux semaines. D'où la nécessité de limiter sa présence...
Une baisse conséquente du nombre de ruches :
En Gironde ce sont 30% des ruches qui sont endommagées durement, ou détruites chaque années par l’action de VV. De nombreux petits apiculteurs voient leur cheptel anéanti. Certains arrêtent l’apiculture.
La pollinisation compromise :
Le grand nombre d’apiculteurs, amateurs ou professionnel réparti dans un département constitue un maillage géographique favorisant la pollinisation sur tout le territoire. La disparition de certains ruchers, fussent-ils de dimension modeste avec trois ou quatre ruches, réduit la fécondation des fleurs, et les récoltes.
La production apicole compromise :
La présence de VV devant la ruche crée du stress aux abeilles qui ne sortent plus butiner, réduisant l’apport de pollen et de nectar, donc limitant le renouvellement de la colonie… conduisant soit à la mort, soit à des ruches fortement affaiblies. La récolte de miel est alors en grande partie réduite.
L'apiculture icaunaise est une des richesses réputée de notre département . Il nous faut la préserver !
Un danger pour la production agricole :
La baisse importante de nombre de pollinisateurs conduirait à une baisse de pollinisation donc baisse de production agricole . Les producteurs de fruits, les maraîchers, les producteurs d'oléagineux verraient leur production réduite. Cela nous impose de maîtriser l’implantation du frelon asiatique dans notre département.
Il s'attaque aussi aux fruits murs à certaines périodes de son développement car son alimentation est aussi à base de produits sucrés. Notre département a une forte présence de fruits du début de l'été ( cerises) à l'automne ( pommes, poires, raisins...).
Un danger pour l'économie :
Le frelon va également rechercher des protéines chez les commerçants : bouchers, charcutiers, tripiers, volaillers, poissonniers...En gironde, plusieurs commerçants sur des marchés proches de nids ont dû cesser leurs ventes à partir d’août 2007, car ils étaient envahis par ces « viandards » ( poissons, crevettes, viande…) faisant fuir les clients. ( à Blaye, à Langon par exemple )
Un danger pour les populations :
De même, sa présence peut présenter un danger pour la population. Si la majorité des nids sont haut perchés dans les arbres, il n’est pas rare de trouver des nids dans une haie, sous le toit d’une sous-pente, dans une embrasure de porte… à un ou deux mètres de haut.
En solitaire, il est comme nos guêpes, mais quand il sent sa colonie menacée, il attaque massivement, et suit sa proie… Il peut projeter du venin sur son « agresseur » ( danger pour les yeux ). Son dard peut percer un vêtement de plus de 6mm d'épaisseur...
Un agriculteur est mort à l'automne 2014 des suites de l'attaque de frelons asiatique: avec son épareuse, il a broyé un taillis...
La protection des populations impose un plan de limitation de son implantation.
Une invasion inquiétante !
Durant les premières années de son arrivée en France, le Ministère de l'Agriculture est resté sourd aux alertes lancées par les apiculteurs. Fin 2013, il est arrivé dans l'Yonne, et en Belgique. L'inaction des pouvoir public lui ayant été très bénéfique...
Que faire ?
Le syndicat réclame que les pouvoir public considère cet insecte comme un "danger sanitaire de catégorie 1" : ce classement obligerait l'Etat à intervenir pour la destruction des nids...( et des populations.)
Nous avons proposer un partenariat avec les Services de Secours et Incendie de l'Yonne, en vain...
Alors, avec ses modestes moyens l'Association Sanitaire Apicole du Département de l'Yonne organise la lutte :
piègeage sélectif au printemps
organisation d'un réseau de "référents frelon asiatique"
Destruction des nids menaçant les ruchers...
Le Président Conseil Général de l'Yonne a attribué 1500€ pour nous équiper... C'est un premier pas, mais est-ce aux seuls apiculteurs le lutter contre un fléau dont on a vu qu'il peut menacer bien d'autre domaine ?